La chronique boursière

11/03/2024

Stop ou encore…

Les indices actions ont atteint de nouveaux sommets historiques avec un CAC 40 au-dessus des 8 000 points avant le repli inattendu de Wall Street lors de la séance de vendredi en fin d’après-midi dans le sillage de Nvidia qui abandonne 5,5%. Un peu plus tôt, les investisseurs prenaient connaissance d’un rapport sur l’emploi américain solide au mois de févier puisque 275 000 nouveaux postes ont été créés contre 200 000 prévus. Ils ont également noté la légère hausse du taux de chômage et la croissance modérée des salaires, signe d’une possible détente à venir du marché du travail. Du côté des Banques centrales, la Réserve fédérale et la BCE ont répété qu’elles n’avaient pas suffisamment de certitudes quant à l’évolution des statistiques économiques pour commencer à baisser leurs taux mais ce rapport mensuel sur l’emploi et la révision à la baisse des perspectives d’inflation en zone euro alimentent l’espoir d’un début d’assouplissement monétaire au printemps. D’ailleurs, l’orientation récente à la hausse sur l’or et les cryptomonnaies, le bitcoin en tête, et la tendance baissière du dollar sont très clairement des conséquences des perspectives de baisses de taux attendues des deux côtés de l’Atlantique. Dans ce contexte, le Stoxx 600 affiche un gain hebdomadaire de 1,14%, bien aidé par le secteur de la santé, et notamment Novo Nordisk, alors que les places américaines consolident légèrement suite aux prises de profits de vendredi après-midi. Après un rebond si rapide, alimenté par une bonne saison des résultats d’entreprises et la perspective d’un soft landing réussi aux Etats-Unis, qui demeure le scénario privilégié, une correction de 10% n’est pas à exclure d’autant plus que le printemps est généralement propice à ce genre de mouvements, justifiant selon nous de ne pas renforcer la pondération en actions sur ces niveaux.

Cette semaine, nous serons attentifs aux Etats-Unis aux chiffres d’inflation, aux ventes de détail et à l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan ainsi qu’aux données sur la production industrielle en zone euro. Quelques résultats trimestriels seront encore dévoilés dont ceux de Generali, Volkswagen, Porsche, Inditex, Adidas, ou encore Adobe…

 

Michel Douin
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