La chronique boursière

19/08/2019

Un sentiment de « déjà-vu »…

Si juillet a été marqué par un optimisme modéré sous l’effet combiné d’un soutien avéré des Banques centrales et d’un début de saison des résultats jugé prometteur au deuxième trimestre, la première moitié du mois d’août en revanche se distingue par un retour de l’aversion au risque lié à la confirmation du ralentissement de la croissance mondiale et à la guerre commerciale sino-américaine. A cela s’ajoutent plusieurs facteurs de crispation à savoir l’inversion de la courbe des taux aux Etats-Unis, les tensions à Hong Kong, troisième place financière du monde, la crise argentine, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 octobre et enfin les tweets contradictoires de Donald Trump. Ce dernier a ainsi indiqué qu’une répression des manifestations à Hong Kong par Pékin pourrait nuire aux négociations mais que les discussions entre les deux pays se poursuivaient sans pour autant aboutir à un accord. Cette situation n’est pas nouvelle mais les hésitations sont légitimement plus nombreuses après un très bon premier semestre 2019 pour les indices actions et une stabilisation au mois de juillet. Dans l’attente de la rentrée des Banques centrales en septembre et l’espoir de politiques budgétaires de soutien, les investisseurs tendent à se replier vers les actifs jugés les moins risqués, quitte à les payer très cher. Dans ce contexte plus incertain, les bourses occidentales affichent des replis hebdomadaires compris entre 1 et 2%.

Cette semaine, nous prendrons connaissance des minutes des réunions de juillet de la Réserve fédérale américaine et de la BCE. Seront également publiés les chiffres sur l’inflation aux Etats-Unis, en Europe et en Chine ainsi que les données sur le marché immobilier américain.

Michel Douin
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