Malgré les messages rassurants de la BCE puis de la Réserve fédérale américaine, la révision en hausse des perspectives de croissance à l’échelle mondiale, l’adoption du plan de relance américain et l’accélération des campagnes de vaccination, les principaux indices boursiers font du surplace ou accusent un léger repli (Stoxx600 +0,06%, Dow Jones -0,21%, S&P500 -0,4%) à l’exception du Nasdaq qui abandonne 3%. En effet, les investisseurs, surtout aux Etats-Unis, craignent désormais une surchauffe économique qui s’accompagnerait d’une poussée inflationniste. C’est le message délivré par le 10 ans américain dont le rendement a atteint 1,75%, pénalisant principalement les valeurs défensives chères comme les technologiques. Les tensions sur les taux sont moindres en Europe car la situation sanitaire impose de nombreuses restrictions qui reporteront la reprise. Toutes les bonnes nouvelles sont désormais derrière nous et la saison des résultats d’entreprises, globalement bonne, touche à sa fin. Faute de nouveaux catalyseurs, les marchés actions pourraient marquer une pause après le rally récent. A noter le fort recul du pétrole dont les cours ont chuté de plus de 8% au cours de la semaine dernière.
Cette semaine, les chefs d’état européens discuteront de la possibilité de la mise en place d’un passeport vaccinal et nous suivrons avec attention les discours de Jerome Powell, de Christine Lagarde et du gouverneur de la Banque d’Angleterre. Nous prendrons également connaissance des indices PMI des directeurs d’achat pour mars de la zone euro et de l’indice IFO allemand. Aux Etats-Unis seront publiés les commandes de biens durables et les dépenses des ménages…
