La chronique boursière

27/03/2023

Le secteur bancaire sous pression…

Les principaux indices actions s’inscrivent dans le vert au cours d’une semaine marquée par de nouvelles tensions dans le secteur bancaire. Cette fois-ci c’est la Deutsche Bank qui cristallise les inquiétudes en raison de l’augmentation du coût de l’assurance de ses obligations par rapport à son risque de faillite. La fragilité supposée de l’établissement a entrainé l’ensemble du secteur bancaire à la baisse lors de la séance de vendredi dernier. Par ailleurs, le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pour déterminer si certaines banques, dont le Crédit Suisse et UBS, ont aidé des oligarques russes à échapper aux sanctions américaines créant un stress supplémentaire. Ainsi, malgré l’intervention des autorités réglementaires et monétaires afin d’éviter tout risque systémique, la nervosité et la volatilité qui entourent le secteur bancaire risquent de durer en certain temps au gré des banques ciblées comme étant en difficulté par la communauté financière. Du côté des Banques centrales, la Réserve fédérale américaine a relevé ses taux de 25 points de base comme attendu pour calmer l’inflation mais se montre plus prudente sur les éventuelles prochaines hausses. La priorité est clairement donnée à la stabilité du système bancaire. La Banque d’Angleterre a également augmenté ses taux de 25 points de base alors que l’inflation a encore accéléré à +10,4% en rythme annualisé au mois de février. Dans ce contexte troublé, le Stoxx 600 affiche toutefois un gain de 0,87%, la crise bancaire ayant impliqué une détente des taux longs qui a profité aux secteurs défensifs et de croissance tels que la santé, le luxe ou la technologie qui sont de gros poids dans l’indice. Sur le marché des changes, l’euro s’est apprécié face au dollar dans le sillage de la décision de politique monétaire et cote désormais 1,08 dollar.

Cette semaine, nous surveillerons les chiffres d’inflation en mars aux Etats-Unis et en zone euro ainsi que les discours de Janet Yellen et de Christine Lagarde dans ce « climat financier » tendu…

Michel Douin
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