La chronique boursière

29/06/2020

Sans conviction…

Les principaux marchés actions évoluent sans réelle conviction au gré des nouvelles sur le front sanitaire et des annonces des Banques centrales et gouvernements. Certes, les données macroéconomiques récentes évoquent bien une reprise de l’activité aux Etats-Unis, en Chine et en Europe après le trou d’air en avril et en mai mais le choc de la crise fait craindre un retour à la normale plus long que prévu d’autant plus en cas de poursuite de la montée du risque sanitaire aux Etats-Unis et en Amérique latine et de potentielle deuxième vague. Le Fonds monétaire international a d’ailleurs révisé à la baisse son estimation sur la conjoncture mondiale cette année. La tendance erratique des indices traduit l’hésitation grandissante des opérateurs en l’absence de nouveaux catalyseurs et d’une visibilité à court terme qui se dégrade. En effet, l’environnement n’est guère favorable avec la résurgence des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine mais également avec l’Europe, les incertitudes entourant les élections présidentielles américaines et les négociations post-Brexit difficiles entre Britanniques et Européens. A cela s’ajoutent le risque de faillite notamment dans la filière du pétrole de schiste aux Etats-Unis et le scandale Wirecard qui va agiter la communauté financière allemande de longs mois. Dans ce contexte, les marchés financiers affichent des replis hebdomadaires avec un Stoxx600 à -1,95% et un S&P500 -2,4%. Techniquement, nous observons toutefois que les phases de baisse sont courtes et de faible amplitude, signe que les forces de rappel sont importantes et les liquidités bien présentes malgré le rebond de la volatilité.

Cette semaine, nous prendrons connaissance aux Etats-Unis de l’ISM manufacturier, de l’indice de confiance des consommateurs du Conference Board et des chiffres ADP de l’emploi.

Michel Douin
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