L’euphorie sur les marchés actions caractérisée par le mouvement de rotation au profit des valeurs cycliques fin mai – début juin s’est brusquement achevée la semaine dernière en raison de perspectives économiques peu enthousiasmantes et de craintes sur la propagation du virus. En effet, plusieurs instances comme la Banque mondiale, l’OCDE et la Réserve fédérale américaine ont dressé un tableau assez sombre sur la situation économique au niveau international qui écarte tout scénario de reprise en V et insisté sur le fait que la sortie de crise sera longue. En outre sur le front sanitaire, la hausse des décès en Inde, en Amérique Latine, en Afrique et dans certains Etats américains ainsi que la résurgence de foyers en Asie et notamment à Pékin ont renforcé les prises de profit avec des reculs significatifs dans les secteurs de l’aéronautique, de l’automobile, de l’énergie et des financières. Dans ce contexte, le Dow-Jones affiche un recul hebdomadaire de 5,34%, le Stoxx 600 de 5,66% et le CAC 40 de 6,9% marqué par une forte hausse de la volatilité. Malgré les politiques très accommodantes de Banques centrales et les différents plans de soutien et de relance annoncés, cette nervosité pourrait se poursuivre à court terme en cas de mauvaises nouvelles invitant à davantage de prudence illustrée par un regain d’intérêt pour les valeurs défensives ces derniers jours. A noter le repli sensible des prix du pétrole avec un baril de brent qui abandonne 9%.
Cette semaine, le Conseil européen discutera du Fonds de relance européen et le montant de l’allocation de la quatrième opération de prêts ciblés à long terme aux banques par la BCE sera dévoilé. Aux Etats-Unis seront publiés les chiffres des ventes au détail et de la production industrielle.
