Les marchés européens affichent des performances hebdomadaires positives de l’ordre de 1%. Wall Street progresse davantage en raison de « progrès réguliers » dans les échanges entre républicains et démocrates sur le relèvement du plafond de la dette publique dont la date limite se situe début juin. Par ailleurs, l’atténuation des craintes de récession et la baisse du rythme inflationniste des deux côtés de l’Atlantique ouvrent la perspective d’une modération des hausses de taux des banques centrales et peut-être même une pause au cours des prochains mois, notamment aux Etats-Unis. En effet, Jérôme Powell a souligné que les conséquences des récents problèmes dans le secteur bancaire « réduisaient la pression » en faveur d’un relèvement des taux. De plus, la résilience de l’économie allemande face à la crise énergétique et aux tensions géopolitiques a contribué à alimenter l’optimisme des investisseurs. Pour autant, de nombreux risques demeurent (« credit crunch », désinflation trop lente, durcissement monétaire non terminé, marchés immobiliers en recul, conflit ukrainien,…), qui ne compromettent pas le mouvement haussier à ce stade car ce dernier, outre les nouvelles positives ponctuelles, est également alimenté par la peur « de ne pas en être », poussant les investisseurs globalement sous-investis à aligner leurs positions en faveur des actifs risqués.
Cette semaine sera rythmée par les avancées sur les négociations du relèvement du plafond de la dette américaine. Nous prendrons aussi connaissance des indices du climat des affaires en zone euro et aux Etats-Unis de la deuxième estimation du PIB du premier trimestre ainsi que du revenu et des dépenses des ménages pour le mois d’avril. Enfin seront publiées les très attendues minutes de la réunion de la Réserve fédérale américaine…
