A l’image de la semaine dernière, les principaux indices boursiers affichent des reculs significatifs. Le CAC 40 abandonne 5,3% tout comme le Dax et le Dow Jones s’est replié de plus de 7%. Les volumes traités ont augmenté avec un fort regain de la volatilité puisque le Vix a même atteint un pic de 50 points. Comme décrit précédemment, la publication des données sur le marché du travail américain, avec des créations d’emplois plus fortes qu’attendu et une hausse des salaires horaires de 2,9% sur un an, a constitué le catalyseur de la correction car faisant craindre une accélération de l’inflation et une remontée plus rapide des taux américains. Ces derniers se sont d’ailleurs rapprochés de 3% pour le 10 ans entrainant de facto à la hausse les rendements obligataires en Europe. En termes de flux, cela s’est traduit par des sorties importantes des fonds actions au profit des fonds obligataires. Ce mouvement, quoique justifié, nous semble exagéré. En effet, toute phase de normalisation monétaire s’accompagne généralement d’une hausse des taux longs qui coïncide avec une remontée des craintes et donc de la volatilité. Selon nous, cette correction ne remet pas en cause le cycle haussier qui trouve son fondement dans la bonne dynamique des résultats des entreprises soutenue par un contexte macroéconomique favorable (Le FMI prévoit une croissance mondiale de 3,9% en 2018 et en 2019).
En Europe, l’annonce par la Banque d’Angleterre d’une remontée des taux directeurs plus vite que prévu a amplifié les prises de bénéfices relayant au second plan l’accord entre le CDU/CSU et le SPD de formation d’un gouvernement de coalition. A noter le fort repli du pétrole, le brent cotant autour des 63 dollars après les très bons chiffres de la production de pétrole américain et la légère dépréciation de l’euro qui cote désormais légèrement au-dessus de 1,22 dollars. Cette semaine, nous serons très attentifs aux chiffres de l’inflation aux Etats-Unis pour le mois de janvier avec la communication de l’indice des prix à la consommation et celui à la production.
