La chronique boursière

24/04/2017

Un peu de frilosité mais pas de panique…

Les séances précédant le premier tour de l’élection présidentielle française ont fait l’objet d’un peu plus de volatilité dans un volume à peine supérieur à 4 milliards d’euros sur le CAC 40. Le bilan hebdomadaire est quasi-inchangé puisque l’indice clôture en léger retrait de 0,23%. Rien de significatif donc même si la percée de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages a pu déclencher quelques ventes de précaution. Finalement, au lendemain du vote, le soulagement l’emporte, le CAC 40 s’appréciant de plus de 4% dans les premiers échanges. En effet, le scénario du pire mettant aux prises deux eurosceptiques a été évité et le second tour opposera « comme prévu » Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Ce dernier est clairement favori pour remporter l’investiture. Même si la hausse de la bourse est liée principalement à des rachats de ventes à découvert et non à un retour massif des acheteurs, l’orientation à court terme devrait demeurer favorable avec le retour progressif des flux internationaux sur l’Europe dont la prime de risque devrait significativement décroître. Logiquement, l’euro s’inscrit en forte hausse par rapport aux principales devises, les spreads de taux avec l’Allemagne se réduisent et l’or qui avait joué son rôle de valeur refuge au cours des derniers jours se déprécie légèrement. Désormais, la question qui se pose pour les marchés est de savoir si les réformes économiques annoncées dans le programme du candidat d’En Marche en cas de victoire au second tour seront mises en place. Pour ce faire, il lui faudra montrer sa capacité à rassembler pour dégager une majorité lors des prochaines législatives du mois de juin.

Au-delà du volet politique qui a polarisé beaucoup d’attention, les chiffres d’affaires publiés au premier trimestre ont rassuré à l’image de Michelin, Accor, Schneider Electric, Pernod Ricard ou encore L’Oréal. La saison des résultats se poursuivra cette semaine des deux côtés de l’Atlantique alors que Donald Trump doit présenter mercredi les principales orientations de sa réforme fiscale.

 

Michel Douin
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