La chronique boursière

08/06/2020

La « value » à l’honneur…

Les principales bourses mondiales affichent des rebonds hebdomadaires spectaculaires sur fond de baisse de l’aversion au risque sur le plan sanitaire, de statistiques économiques récentes moins mauvaises qu’attendu et surtout d’un regain d’optimisme de la part des investisseurs qui veulent croire en une reprise rapide des économies. Ainsi, le Stoxx 600 affiche un gain hebdomadaire de 7,12%, le Dow-Jones de 7,33% et le CAC 40 de 10,70% proche des 5 200 points dans des volumes plus étoffés qu’à l’accoutumée. En effet, l’épidémie semble sous contrôle puisque les cas de contamination déclinent en Europe et aux Etats-Unis et qu’aucun signe de deuxième vague n’a été constaté dans les pays qui ont mené le déconfinement en amont à l’image de la Chine et de l’Allemagne. Sur le front économique, l’impulsion est venue de Chine avec des indices PMI qui passent à nouveau au-dessus du seuil des 50 points et en fin de semaine des Etats-Unis avec le rapport mensuel sur l’emploi bien supérieur aux attentes faisant état d’un rebond des créations de postes. Dans l’intervalle en Europe, la Banque centrale européenne a annoncé une augmentation de 600 milliards d’euros du montant de ses rachats d’actifs dans le cadre de son programme d’urgence en réponse à la crise du Covid-19 le portant à 1 350 milliards d’euros. Ce dernier fait suite à celui de la Commission européenne la semaine précédente qui avait également été bien accueilli.

A ce stade, le contexte apparaît plus positif pour une reprise progressive de l’activité, compte tenu des politiques monétaires et budgétaires hyper-accommodantes. Néanmoins, des incertitudes persistent et sur les niveaux actuels, certains segments de la cote sembleny probablement un peu cher. D’ailleurs le rebond de ces deux dernières semaines s’est accompagné d’une forte rotation sectorielle au profit des titres plus délaissés ou cycliques. Tant que les informations économiques ou géopolitiques ne déçoivent pas, une poursuite de ce mouvement au profit de la « value » pourrait encore continuer. A noter enfin la poursuite de la hausse des prix du pétrole avec un baril de brent qui cote au-dessus de 40 dollars le baril…

Michel Douin
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