La chronique boursière

03/08/2020

Vague de pessimisme…

Les marchés actions européens avaient tendance à reprendre le chemin de la hausse après deux ou trois séances dans le rouge avec le sentiment que le soutien indéfectible des Banques centrales suffirait à bloquer les velléités vendeuses. Or la propagation du virus ne ralentit pas et la quête rapide d’un vaccin devient de plus en plus hypothétique renforçant l’idée d’une reprise économique plus lente que prévu malgré un rebond généralisé de la consommation au mois de juin. La contraction record de 32,9 % du PIB américain au deuxième trimestre fait même craindre une récession prolongée de la première économie mondiale. Par ailleurs, les publications trimestrielles des entreprises à l’exception des GAFAM et du secteur technologique dans son ensemble ressortent en demi-teinte et ne constituent pas le catalyseur espéré. Signe de cette aversion au risque la flambée de l’or qui cote près de 2 000 dollars l’once. En outre, l’augmentation des inscriptions au chômage la semaine dernière aux Etats-Unis et l’impasse au Congrès sur un nouveau plan de relance ont augmenté la défiance des investisseurs pour les actifs risqués ce qui se traduit par un recul hebdomadaire de l’ordre de 3% en Europe et de 6% pour le CAC 40 depuis le 21 juillet dernier. Sur le marché des devises, l’euro est passé brièvement au-dessus de 1,19 dollar et le brent clôture la semaine à 43,12 dollars le baril. A noter enfin sur le front des valeurs les résultats meilleurs qu’attendu d’Apple qui devient la première capitalisation boursière mondiale et la possibilité pour Microsoft de conclure un accord sur le rachat de l’application chinoise TikTok avant le 15 septembre prochain.

Cette semaine, nous suivrons avec attention la poursuite des discussions entre la Maison Blanche et le Congrès sur le plan de relance. Nous prendrons également connaissance des chiffres sur le rapport sur l’emploi du mois de juillet et des indicateurs ISM aux Etats-Unis alors que seront dévoilés les PMI en zone euro et en Chine.

Michel Douin
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