La chronique boursière

28/09/2020

Un contexte dégradé…

Les marchés actions européens ont consolidé sensiblement au cours de la semaine dernière en raison principalement de la dégradation de la situation sanitaire. Wall Street est mieux orientée malgré l’incertitude sur les élections présidentielles et sur le plan de relance toujours en discussions au Congrès. Ainsi le Nasdaq affiche un gain hebdomadaire de 1,2% alors que le S&P 500 et le Dow-Jones des replis respectueusement de 0,6% et 1,75% à comparer à ceux des indices européens compris entre 4,5% et 5%. C’est bien l’accélération des cas de Covid-19 et la gestion d’une éventuelle seconde vague qui ont précipité les prises de profit en Europe. Certes, la reprise économique est bien au rendez-vous mais de nombreux secteurs sont toujours menacés d’insolvabilité d’autant plus en cas de nouvelles mesures de restriction de la part des gouvernements. L’aversion au risque a clairement augmenté avec un indice Vix en hausse de 11 %. Le biais défensif s’est traduit par le renforcement du dollar par rapport aux autres devises et notamment par rapport à l’euro qui s’échange désormais juste au dessus des 1,16 dollars. L’or en a pâti, abandonnant plus de 4% sous le seuil des 1 900 dollars l’once tout comme le pétrole avec un brent qui clôture en dessous de 42 dollars le baril. Sur le front des valeurs, Veolia a annoncé qu’il remettrait à Engie son offre améliorée pour le rachat des parts de Suez au plus tard le 30 septembre prochain et Groupe Arnault a acquis plus de 5 % du capital de Lagardère.

Cette semaine se tiendra mardi le premier débat télévisé entre Donald Trump et Joe Biden. Les négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni portant sur un accord de libre-échange vont également débuter mardi mais il y a peu de chances qu’elles aboutissent d’ici à la fin du mois d’octobre suite à la décision récente du gouvernement britannique de remettre en cause l’accord sur le Brexit signé il y a quelques mois. Enfin, sur le plan économique, nous prendrons connaissance du rapport sur l’emploi américain du mois de septembre et de l’indice ISM manufacturier ainsi que des chiffres de l’inflation en zone euro et des indices PMI chinois.

Michel Douin
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