La chronique boursière

24/02/2020

Trop de complaisance…

Apple est le premier grand groupe à avoir alerté sur l’impact du coronavirus en émettant un avertissement sur ses ventes pour le trimestre en cours en raison de l’arrêt de certains sites de production en Chine et les difficultés d’approvisionnement concernant l’iPhone. Au-delà des mesures de soutien du gouvernement chinois pour soutenir l’activité, c’est bien toute la chaine de production et d’approvisionnement à l’échelle mondiale qui pose question car les pays voisins de la Chine commencent également à être touchés. Ainsi, on peut légitimement penser que d’autres grandes sociétés délocalisant une partie de leur production en Chine et/ou distribuant des produits dans la région soient affectées plus durement que prévu. Plus globalement, les investisseurs se sont peut-être montrés trop complaisants en anticipant un déclin rapide de l’épidémie alors que le risque de contagion mondiale grandit à l’image de l’Italie où les mesures de confinement se multiplient. La directrice du FMI a d’ailleurs indiqué que le coronavirus mettait « en péril » la reprise de l’économie mondiale et que « même en cas d’endiguement rapide du virus, la croissance en Chine et dans le reste du monde serait touchée ». Dans ces conditions, les valeurs refuges telles que l’or sont activement recherchées avec une cotation au-dessus des 1 680 dollars l’once ce matin alors que les bourses européennes abandonnent plus de 3% dans le sillage de l’Asie.

Cette semaine et comme les précédentes, nous resterons donc très vigilants sur l’évolution du coronavirus et plus particulièrement en Chine avec les indices PMI qui devraient fortement se replier en février. En Allemagne, nous prendrons connaissance de l’Ifo du climat des affaires. Enfin les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se réunissent demain pour déterminer le mandat de négociations avec le Royaume-Uni…

Michel Douin
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