Les principales places boursières ont retracé une partie de la forte baisse de la semaine précédente. Même si le spectre d’une deuxième vague de l’épidémie prend davantage forme dans l’esprit des investisseurs, le soutien réaffirmé des Banques centrales et les plans de relance ont favorisé la tendance haussière. Pour autant, ce sont les valeurs défensives qui ont été majoritairement recherchées à l’image du secteur des technologiques, preuve d’une certaine frilosité illustrée également par une volatilité relativement élevée. Ainsi, le CAC 40 affiche un gain hebdomadaire de 2,9%, le Stoxx600 de 3,22% et le Nasdaq de quasiment 5%. Au-delà des craintes sur la résurgence du virus et de sa propagation existent également celles d’un retour de la guerre commerciale sino-américaine orchestrée principalement par Donald Trump qui n’exclut pas de rompre les négociations avec la Chine s’il ne parvenait pas à trouver un accord convenable. Sur le plan domestique, son bilan économique contrasté en raison de l’épidémie et sa gestion de la crise sanitaire ne jouent pas en sa faveur comme en atteste les derniers sondages qui le placent derrière le candidat démocrate aux élections présidentielles. Et malgré des données économiques récentes plus encourageantes qui montrent des signes de rebond de l’activité aux Etats-Unis mais aussi en Europe et en Asie, la Réserve fédérale par la voix de son Président juge improbable une reprise complète sans contrôle de l’épidémie et le FMI envisage une contraction plus forte que prévu de l’activité économique mondiale. La prudence reste donc de mise.
Par ailleurs, la Réserve fédérale a initié le démarrage des achats d’obligations d’entreprises sur le marché secondaire qui a été très bien accueilli par la communauté financière et un plan de relance des infrastructures de 1000 milliards de dollars est en cours de préparation. En Europe, aucune décision n’a été prise sur le plan de relance post-coronavirus tandis que la BCE pourrait allouer 1000 milliards d’euros de prêts au secteur financier. Sur le volet du Brexit, les déclarations se contredisent puisque Boris Johnson menace de quitter la table des négociations si aucun compromis n’est trouvé à l’automne alors que l’Union européenne estime que les perspectives d’un accord sont bien engagées…
Cette semaine, nous prendrons connaissance des nombreux indicateurs PMI de conjoncture pour le mois de juin…
