La chronique boursière

22/07/2019

La « tech » va donner le ton…

Les résultats publiés la semaine dernière aux Etats-Unis n’ont pas permis aux indices de trouver un second souffle alors qu’ils s’inscrivent légèrement au-dessus des prévisions. Le S&P 500 affiche un recul hebdomadaire de 1,2% et le CAC 40 de 0,37%. En cause les propos de Donald Trump envers la Chine qui se dit prêt à appliquer des taxes supplémentaires sur 325 milliards de dollars d’importations, ceci dans le but d’accélérer la reprise des négociations et de mettre la pression sur Pekin afin de conclure un accord commercial. Par ailleurs, la probabilité renforcée d’une baisse des taux directeurs de « seulement » 25 points de base de la Réserve fédérale américaine le 30 juillet prochain n’invite pas les investisseurs à prendre des positions plus agressives d’où un certain attentisme. La donne pourrait changer cette semaine avec les nombreuses publications trimestrielles des valeurs technologiques américaines comme Twitter, Amazon, Alphabet, Facebook ou encore Intel. A ce stade, Microsoft et IBM s’en sortent bien mais Netflix a déçu sur la croissance de ses nouveaux abonnements. En Europe, le bilan est plus mitigé puisque Swatch et Plastic Omnium ont surpris positivement alors que les titres Publicis et SAP ont été sanctionnés. Le secteur pétrolier a également été à la peine en raison de la chute des stocks de brut aux Etats-Unis qui a pesé sur les cours. Cette semaine, outre la poursuite de la saison des résultats, nous serons attentifs à la réunion de politique monétaire de la BCE qui devrait confirmer sa posture très accommodante surtout en vue d’un Brexit sans accord qui prend encore plus d’épaisseur avec la victoire quasiment actée de Boris Johnson. Dans l’intervalle, Ursula von der Leyen, nouvelle Présidente de la Commission européenne, a indiqué qu’une extension supplémentaire à l’Article 50 pourrait être envisagée en cas de bonne volonté du Royaume-Uni afin d’éviter une sortie désordonnée. Nous prendrons également connaissance de l’Ifo allemand, de la confiance des consommateurs et des indices PMI d’activité en zone euro et aux Etats-Unis des commandes de biens durables et de la première estimation du PIB du deuxième trimestre. A noter enfin la tâche difficile qui attend le premier ministre espagnol Pedro Sanchez pour former un nouveau gouvernement…

Michel Douin
Toutes les chroniques