Les prises de profit importantes sur les valeurs de la technologie américaine en fin de semaine dernière ne sont pas un facteur à négliger. Considérées comme des valeurs refuges quais-immunes au risque, elles peuvent également subir de vives corrections. Elles sont certes relativement chères puisque la plupart se payent plus de 30 fois les profits de l’année en cours mais leurs perspectives de croissance demeurent solides et surtout à la différence du début des années 2000, elles sont profitables avec de grosses réserves de cash. Ce mouvement est difficile à interpréter car nullement lié à une mauvaise nouvelle sur le secteur ou à des raisons fondamentales. On apprend toutefois que selon un article du Financial Times, SoftBank aurait acheté pour 4 milliards de dollars d’options sur certains titres de la technologie américaine pouvant expliquer la forte progression du Nasdaq cet été. Il pourrait donc s’agir aussi de débouclages de positions sur ces produits dérivés. Dans ce contexte, les principaux indices mondiaux affichent des replis hebdomadaires, le Nasdaq abandonnant 3,8% et le S&P 500 3,5%. Les places européennes résistent mieux à l’image de l’indice CAC 40 qui accuse un recul de seulement 0,8%. Ce dernier, dont la composante technologique est relativement faible, a également profité d’un retour de flux acheteurs vers les valeurs value, les financières en tête et d’une actualité plus dense sur le front des fusions acquisitions avec notamment l’offensive de Veolia sur Suez. A noter par ailleurs que l’euro a coté en séance plus de 1,20 dollars, Jerome Powell estimant que les taux d’intérêts américains pourraient rester bas pendant plusieurs années.
Cette semaine se tiendra la réunion de la BCE qui devrait renouveler son message de prudence en raison des risques d’une seconde vague épidémique dommageable pour la reprise économique. Nous surveillerons enfin l’évolution des recherches sur l’élaboration d’un vaccin contre le Covid-19. Les places américaines sont fermées aujourd’hui.
