Comme nous pouvions le craindre, la volatilité est de retour sur les marchés financiers avec l’arrivée du nouveau variant omicron qui pourrait mener les gouvernements à imposer des restrictions sanitaires plus importantes au détriment de la croissance économique. A ce stade, nul ne sait si les vaccins actuels sont efficaces contre ce variant alors que les pays les plus avancés dans les campagnes de vaccination dont la France sensibilisent largement leur population adulte à une troisième dose pour contenir la cinquième vague. L’indice VIX a ainsi dépassé les 30 points, seuil franchi une seule fois cette année. Au risque sanitaire s’ajoutent les inquiétudes sur l’inflation dont Jerome Powell a reconnu qu’elle n’était plus transitoire, alimentant les spéculations sur une réduction accélérée des achats d’actifs de la part de la Réserve fédérale américaine. Il a également indiqué que la porte était ouverte à des hausses des taux directeurs. Malgré cette posture moins accommodante, le repli des indices demeure limité puisque le CAC 40 est quasi stable sur la semaine et n’a perdu que 5 % par rapport à son point haut et le S&P 500 moins de 3 %. Sans surprise, les investisseurs ont privilégié les actifs jugés moins risqués à l’image des dettes souveraines dont les rendements ont sensiblement baissé, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe.
Dans l’attente de la réunion du FOMC le 15 décembre prochain, nous prendrons connaissance de l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis et des chiffres de la production industrielle en zone euro. En Allemagne, le nouveau gouvernement de coalition prêtera serment et l’Eurogroupe se réunit aujourd’hui pour discuter, entre autres, des plans budgétaires 2022. Nous surveillerons enfin comme la semaine dernière l’évolution des chiffres sur la pandémie et la communication autour du variant omicron…
