La place de Wall Street signe de nouveaux records soutenue par des résultats trimestriels meilleurs qu’attendu. Les indices européens en revanche marquent un peu le pas mais demeurent toujours bien orientés. En effet, les investisseurs ont fait fi des statistiques économiques en demi-teinte des deux côtés de l’Atlantique avec des enquêtes de confiance du consommateur et de l’investisseur en dessous des prévisions et un PIB américain du premier trimestre contrasté. Ce dernier ressort certes à 3,2% mais davantage grâce aux composantes « balance commerciale » et « variation des stocks » alors que la consommation et l’investissement ralentissent. Or ces deux facteurs sont le socle de la croissance ce qui explique la relative prudence dans l’interprétation des chiffres et ouvre la voie à une baisse des taux directeurs américains d’ici à la fin de l’année. Même l’envolée des prix du pétrole n’a pas affecté le moral des investisseurs alors que son impact sur la croissance mondiale pourrait susciter de nouvelles craintes au cours des prochains mois. Notons toutefois le repli conséquent de vendredi dernier après la demande de Donald Trump auprès de l’OPEP d’intervenir sur les prix.
Finalement il a été très peu question du Brexit et de guerre commerciale, sujets qui rythmaient activement les semaines précédentes. Dans l’attente des réunions du 30 avril à Pékin et du 8 mai à Washington, le président chinois a promis d’abolir les subventions chinoises qui faussent la concurrence ce qui constitue une avancée certaine en vue d’un accord. En revanche, la posture américaine apparait moins flexible puisqu’un membre de l’administration Trump a indiqué que des problèmes essentiels n’étaient toujours pas résolus…
Cette semaine, nous prendrons connaissance du PIB de la zone euro du premier trimestre et du rapport sur l’emploi américain du mois d’avril. La réunion de la Fed se tiendra mercredi et aucun mouvement sur les taux n’est attendu.
