Les principaux marchés actions affichent des baisses hebdomadaires sensibles (Stoxx600 -3,76% et Dow Jones -3,13%), sur fond 1/de faiblesse de la reprise économique post confinement (la plupart des pays européens et certains Etats américains ayant assoupli leurs mesures), 2/de la résurgence du conflit commercial sino-américain et 3/d’un Brexit sans accord. En effet, les données publiées n’engagent pas à l’optimisme et illustrent le choc conjoncturel subi par les économies à travers le monde. Jérôme Powell a d’ailleurs exclu le scénario d’une reprise en V et indiqué que les Etats-Unis pourraient connaître une « période prolongée » de croissance faible conjuguée à une stagnation des revenus. Il s’est dit également opposé à l’éventualité de taux d’intérêt négatifs comme le réclame Donald Trump, ce dernier ayant indiqué que la prorogation du virus hors de Chine était susceptible de remettre en cause l’accord commercial entre les deux pays. Ses propos ont été nuancés par le principal conseiller économique de la Maison Blanche Larry Kudlow qui a précisé que les deux pays continuent de travailler sur leurs relations commerciales. De son côté, Christine Lagarde a estimé qu’une réponse fiscale commune est « extrêmement souhaitable » pour lutter contre la crise liée à l’épidémie. En résumé, les Banques centrales font tout ce qu’elles peuvent pour soutenir un environnement économique et financier très fragilisé mais invitent les Etats et gouvernements à participer massivement à l’effort de relance. Sur ce point, la Commission européenne doit dévoiler prochainement les détails de sa proposition pour le « Recovery Fund ». A noter que les prix du pétrole ont fortement rebondi au cours de la semaine avec le baril WTI et celui du Brent qui gagnent respectivement 18,59% et 4,23%.
Cette semaine comme la précédente, l’attention se portera sur les effets du déconfinement au niveau sanitaire en espérant une stabilisation du nombre de nouveaux cas de contamination mais aussi au niveau économique. Ainsi, les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs de la zone euro en mai et les PMI flash seront particulièrement suivis…
