Les marchés actions européens clôturent la semaine en hausse pour une troisième semaine consécutive. Le catalyseur cette fois-ci est venu de Chine avec l’espoir d’un assouplissement de la politique zéro-Covid. Initié mi-octobre, ce rebond, d’abord d’ordre technique, a reçu ensuite comme soutien les bons résultats trimestriels des entreprises qui dans l’ensemble sont parvenues à répercuter la hausse des coûts sur le consommateur et à préserver leurs marges. L’enchainement de ces trois éléments ont permis de compenser le durcissement monétaire en cours des principales Banques centrales et les craintes de récession. En effet, la Réserve fédérale américaine a relevé une nouvelle fois ses taux de 75 points de base la semaine dernière, les portant dans une fourchette comprise entre 3,75% et 4% et à cette occasion, Jerome Powell a écarté la perspective d’une inflexion marquée de sa politique. De son côté, Christine Lagarde a indiqué qu’une légère récession était possible en Europe, mais qu’elle ne suffirait pas à faire baisser significativement l’inflation. Or, sur le plan macroéconomique, l’activité montre effectivement des signes de faiblesse, notamment en zone euro, avec un ralentissement marqué au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent alors que l’inflation ne semble toujours pas avoir atteint son pic. Aux Etats-Unis, la lecture est toujours aussi difficile avec un marché de l’emploi qui demeure robuste mais des indices PMI en baisse d’un mois sur l’autre. Dans ce contexte assez particulier, le Stoxx 600 affiche ainsi un gain hebdomadaire de 1,51% et le CAC 40 de 2,3%, bien aidé par le secteur du luxe. Wall Street est moins à la fête et plus particulièrement le Nasdaq qui pâtit des mauvaises publications des GAFAM à l’exception d’Apple et de la hausse des taux, le 10 ans américain clôturant à 4,17% contre 3,98% la semaine précédente. Sur le front géopolitique, à noter que la tension est montée d’un cran entre les deux Corée suite aux missiles lancés par les Nord-coréens, que la Russie participe de nouveau à l’accord qui assure la poursuite des exportations de céréales ukrainiennes et qu’au Brésil, le candidat sortant Bolsonaro a enfin admis sa défaite face à Lula qui l’emporte avec 50,1% des suffrages.
Cette semaine se tiendront les élections à mi-mandat de la Chambre des Représentants et du Sénat américains. Nous surveillerons également les chiffres d’inflation aux Etats-Unis et en Chine…
