Après les excès de faiblesse des principaux indices actions européens au cours semaines précédentes, ces derniers affichent enfin des performances hebdomadaires dans le vert non sans volatilité tant les facteurs de risque demeurent. En effet, la situation géopolitique se dégrade et l’issue du conflit ukrainien semble indéterminée. La Chine inquiète également. La politique zéro-covid dictée par le gouvernement provoque déjà des effets non négligeables sur la croissance puisque le confinement de la population à Shanghai aurait déjà coûté 0,4% de contraction du PIB. Par ailleurs, et même si les marchés s’y étaient préparés, le changement de cap des Banques centrales afin de lutter contre l’inflation a entrainé une hausse sensible des taux d’intérêt qui pénalise les actifs financiers, valeurs de croissance en tête mais aussi les produits obligataires jugés plus défensifs. Plus globalement, c’est bien l’ampleur du ralentissement de la croissance mondiale qui interroge et la détente sur les taux cette semaine n’y est pas étrangère. Dans ce contexte, nous pouvons nous satisfaire de ce léger rebond que certains qualifieront de technique avec un EuroStoxx 50 qui progresse de 2%. Wall Street et les marchés émergents s’inscrivent en revanche dans le rouge puisque le S&P 500 recule de 2,4% malgré la très bonne séance de vendredi et le regain d’intérêt pour les valeurs technologiques. Enfin, notons que l’euro-dollar cote désormais 1,04 et se rapproche de la parité. L’appréciation de la devise américaine pèse mécaniquement sur l’or qui flirte à nouveau avec les 1800 dollars l’once. Les prix du pétrole sont stables avec un brent qui se situe à 110 dollars le baril.
Cette semaine, nous prendrons connaissance aux Etats-Unis des chiffres de la production industrielle et des ventes au détail. En zone euro seront publiés les prévisions économiques de printemps par la Commission européenne, l’indice de confiance des consommateurs et surtout les minutes de la réunion de la BCE du mois d’avril…
