Les principales bourses mondiales ont fait du surplace la semaine dernière. A la réunion de la Réserve fédérale qui a légèrement déçu en n’annonçant pas de geste sur les taux a succédé un rapport sur l’emploi robuste (taux de chômage à 3,6% de la population active). Les publications de résultats ont fait état de nombreuses révisions haussières dans la lignée des semaines précédentes à l’exception notable d’Alphabet mais cela n’a pas suffi à propulser les indices plus haut en raison notamment de la remontée des taux longs (+10 points de base aux Etats-Unis et en Allemagne depuis le point bas de la fin du mois de mars). Dans ce contexte, le CAC 40 fléchit légèrement de 0,37% alors que le S&P 500 et le Nasdaq progressent respectivement de 0,19% et 0,22%, ce dernier ayant bien été aidé par Apple et Amazon avec l’entrée dans son capital de Berkshire Hathaway, le véhicule d’investissement de Warren Buffet.
Pour autant depuis dimanche, la donne a radicalement changé puisque Donald Trump a indiqué par tweet son intention d’augmenter à partir du 10 mai de 10% à 25% les taxes douanières sur 200 milliards de dollars d’importations chinoises considérant que les négociations commerciales n’avançaient pas assez vite. Il accuse également les chinois de vouloir renégocier l’accord. Sans surprise, les marchés asiatiques ont réagi très négativement ce matin avec des replis de l’ordre de 5%. Les bourses européennes sont également pénalisées ce matin et reculent d’environ 2%. Espérons que cela ne constitue qu’une tactique de négociation afin de finaliser un accord plus rapidement… Cette semaine, outre l’évolution de la situation sur le volet commercial, nous prendrons connaissance des chiffres du commerce extérieur et de l’inflation aux Etats-Unis. En zone euro seront communiqués les chiffres de la production industrielle et ceux des commandes industrielles allemandes.
