La chronique boursière

03/02/2020

Le pessimisme l’emporte…

Sans céder à la panique, les marchés financiers ont tout de même accusé le coup la semaine dernière en lien avec la propagation du coronavirus. L’OMS a d’ailleurs modifié le statut de l’épidémie en urgence de santé publique de portée internationale. Au-delà des chiffres, c’est bien le manque de visibilité qui inquiète les investisseurs. Dans un contexte déjà établi d’un affaiblissement de la croissance mondiale au cours du second semestre, les effets négatifs de la pandémie risquent de renforcer la dynamique baissière sur la croissance notamment chinoise et donc affecter les résultats des entreprises. En anticipation, un certain nombre de secteurs ont fait l’objet de prises de bénéfices à l’image du luxe, du transport aérien, de la consommation, du tourisme et de l’énergie, ce dernier en réaction également au repli des prix du pétrole. A contrario, l’or, le franc suisse et le yen ont été recherchés car ces actifs sont considérés comme valeurs « refuge ». Les principales bourses mondiales affichent ainsi des replis hebdomadaires supérieurs à 1%. De son côté, la Réserve fédérale américaine a réaffirmé sa position de prudence en réponse au coronavirus qualifié de « sérieux problème » et à la faiblesse de l’investissement des entreprises américaines. La BCE se montre également très vigilante.

Cette semaine et comme la précédente, les investisseurs surveilleront principalement l’évolution du coronavirus. Sur le front macroéconomique, nous prendrons connaissance aux Etats-Unis du rapport sur l’emploi et des indices ISM. En Chine seront communiqués les chiffres du commerce extérieur et en Europe les indices PMI pour la zone euro ainsi que les commandes industrielles allemandes. Sur le plan politique, la Commission européenne doit adopter un projet de directives de négociations avec le Royaume-Uni et le procès en destitution de Donald Trump ne devrait pas aboutir…

Michel Douin
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