La chronique boursière

15/07/2019

La croissance ralentit, et alors…

Les places boursières européennes s’inscrivent en léger retrait au cours de la semaine dernière avec un Stoxx 600 à -0,84% et un indice CAC 40 à -0,43%. Wall Street en revanche affiche de nouveaux records, soutenue par les propos prudents de Jerome Powell devant le Congrès. Cette posture plus accommodante laisse la porte ouverte à une baisse des taux de 25 points de base lors de la prochaine réunion de politique monétaire à la fin du mois et peut-être à une deuxième d’ici à la fin de l’année justifiée par le manque de dynamisme de l’économie américaine. Malgré le dernier rapport sur l’emploi de très bonne facture, le Président de la Réserve fédérale a pointé en effet un certain nombre de risques au rang desquels la guerre commerciale, le Brexit, le ralentissement mondial et la faiblesse de l’inflation. L’Europe n’en a guère profité, tiraillée entre une situation domestique qui se dégrade – révision à la baisse par la Commission européenne des prévisions de croissance pour 2020 à 1,4% contre 1,5% précédemment – et les tweets de Donald Trump, toujours prompt à défendre les intérêts économiques de son pays. Ce dernier a attaqué la France sur la taxe « GAFA » votée à l’Assemblée nationale le 11 juillet consistant à taxer à hauteur de 3% le chiffre d’affaires réalisé en France par ces géants du numérique. En Asie, les statistiques ont soufflé le chaud et le froid puisque Singapour a connu une forte contraction de son économie au deuxième trimestre alors que la Chine fait état d’un taux de croissance annualisé de 6,2%, soit le plus bas depuis 27 ans, mais avec des composantes mieux orientées telles que les ventes au détail ou la production industrielle. Cette semaine et dans l’attente des publications des entreprises américaines, nous prendrons connaissance des chiffres des ventes de détail aux Etats-Unis et d’inflation en zone euro pour le mois de juin. Le Parlement européen vote enfin le 16 juillet pour élire Ursula Von den Leyen à la présidence de la Commission européenne.

Michel Douin
Toutes les chroniques