La chronique boursière

28/11/2022

La hausse se prolonge…

Malgré la détermination des Banques centrales à lutter contre l’inflation en adoptant des politiques monétaires restrictives, les principales bourses mondiales affichent des performances hebdomadaires positives, le S&P 500 progressant de 1,5%, le Stoxx 600 de 1,6% et le CAC 40 d’un peu plus de 1%, soit la 8ème semaine consécutive dans le vert. Le prolongement du rebond des actions européennes s’explique principalement par l’appréciation de l’euro par rapport dollar qui limite les tensions inflationnistes pour les entreprises européennes ainsi que par la baisse des prix de l’énergie. Aux-Etats-Unis, c’est davantage l’hypothèse d’un ralentissement du rythme de hausse de taux directeurs de la Réserve fédérale américaine afin d’éviter une récession trop brutale qui a soutenu Wall Street au cours d’une semaine raccourcie en raison des fêtes de Thanksgiving. En effet, si le chemin emprunté est le même pour les deux institutions, la donne apparaît différente puisque le cycle de remontée des taux est plus avancé aux Etats-Unis avec des signes de dégradation des données macroéconomiques alors que l’Europe devra probablement faire face également au risque d’effets de second tour avec comme principal moteur la hausse des salaires. Ainsi, nous pouvons estimer que le pic inflationniste a probablement été atteint aux Etats-Unis, offrant plus de souplesse à la Réserve fédérale, alors que les préoccupations inflationnistes l’emportent toujours sur les craintes de récession au sein de la BCE. Par ailleurs, le fort rebond des cas de Covid en Chine a entrainé le renforcement des mesures sanitaires avec de nouveaux confinements notamment à Zhengzhou et des fermetures de commerce à Pékin, ce qui pourrait peser sur l’activité économique pendant l’hiver. Sur le front géopolitique enfin, plusieurs régions ukrainiennes se sont retrouvées sans eau et sans électricité et l’Arabie Saoudite a démenti une information du Wall Street Journal concernant une augmentation de la production de pétrole brut de 500 000 barils lors de la prochaine réunion de l’OPEP.

Cette semaine, Jerome Powell discutera des perspectives économiques et de l’emploi dont le rapport mensuel de novembre sera publié vendredi. Nous prendrons également connaissance des chiffres d’inflation en zone euro…

Michel Douin
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