Et si les plus pessimistes retournaient leur veste ! En tout cas, les volumes importants constatés sur l’indice CAC 40 lors de la séance de vendredi dans le sillage de nouvelles encourageantes sur le front de la guerre commerciale entre Américains et Chinois plaident en faveur d’un retour plus massif d’intervenants sous investis qui souhaitent finalement accompagner le train en marche. Alors certes le timing est moins approprié qu’en début d’année mais ce mouvement, qui surprend par son ampleur et son rythme, s’explique par un retour croissant de la confiance liée aux évolutions jugées positives sur le volet commercial, le Brexit, dont une sortie sans accord a été évitée du moins temporairement et la position plus accommodante des Banques Centrales. Ainsi, sur la semaine, les principaux indices mondiaux gagnent en moyenne près de 3% portant le rebond à plus de 15% depuis les points bas de décembre dernier. Si la donne a effectivement beaucoup changé en trois mois, c’est pourtant vite oublier qu’en toile de fond demeure le tassement de l’activité dans de nombreuses régions du monde exception faite des Etats-Unis dont le ralentissement est attendu au 2ème semestre. Et sur les dossiers épineux que sont la guerre commerciale et le Brexit, rien n’a encore été signé ou entériné. Quoiqu’il en soit, les marchés semblent s’en accommoder mais jusqu’à quand ? Telle est la question !
Cette semaine, nous surveillerons la réunion du FOMC mercredi et celle des dirigeants européens jeudi qui doivent discuter d’une extension de l’article 50 avec pour seule incertitude sa longueur. En effet, il est difficile de concilier les élections européennes qui auront lieu du 23 au 26 mai avec le maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne. Nous serons attentifs également à la publication des indices PMI en zone euro pour le mois de mars.
