La chronique boursière

14/09/2020

Le début des grandes manoeuvres…

Les indices américains marquent le pas, le Nasdaq enregistrant un repli hebdomadaire de 4,1% après celui de 3,27% la semaine précédente, le S&P 500 de 2,5% et le Dow Jones de 1,7%. La correction du secteur technologique américain s’est donc poursuivie et peut s’expliquer, outre le débouclement de positions spéculatives, par des valorisations jugées excessives et par la légère remontée des taux d’intérêt. Les places boursières européennes ont fait mieux que résister puisque le Stoxx 600 progresse de 1,7% et le CAC 40 de 1,4% avec, à l’image de la semaine dernière, un certain nombre de valeurs cycliques bien orientées, signe peut-être de la mise en place d’un début de rotation sectorielle. Il faut demeurer toutefois prudent car le mouvement avait été de très courte durée, seulement quelques séances fin mai début juin. Pour s’affranchir des niveaux actuels, une meilleure visibilité s’impose notamment sur 1/ la quête d’un vaccin après le récent revers d’AstraZeneca, 2/ l’issue des discussions sur le Brexit de plus en plus compliquées avec le spectre d’un no deal qui plane à nouveau et 3/ les relations sino-américaines qui continuent de se tendre. Ce contexte difficile a pourtant favorisé le début des grandes manœuvres. En effet, c’est finalement Oracle qui aurait été choisi comme partenaire de TikTok en vue de la reprise des activités américaines du réseau social chinois et ce au détriment de Microsoft, également candidat. Toujours aux Etats-Unis, Nvidia va acheter Arm Holdings à SoftBank pour 40 milliards de dollars et Gilead acquérir Immunomedics pour 21 milliards de dollars. En Europe, en revanche, Suez a refusé l’offre de Veolia et LVMH a annoncé la suspension de l’acquisition de Tiffany pour 14,7 milliards d’euros. Par ailleurs, la BCE n’a pas donné d’indications sur de nouvelles mesures de soutien lors de sa dernière réunion monétaire et s’attend à une récession moins forte que prévu ce qui a permis à l’euro de rester ferme face au dollar. Enfin, le brent affiche un recul de 6% sur la semaine en dessous des 40 dollars le baril et l’or se maintient au-dessus des 1 900 dollars l’once.

Cette semaine, nous suivrons avec attention la dernière réunion du FOMC avant les élections présidentielles américaines ainsi que les chiffres de la production industrielle, des ventes au détail et l’indice de confiance de l’Université du Michigan.

Michel Douin
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