La chronique boursière

20/12/2021

Changement d’approche…

Les marchés financiers s’inscrivent en baisse pénalisés par la propagation rapide du variant omicron notamment en Europe. Les hôpitaux sont déjà sous haute tension, obligeant les gouvernements à de nouvelles mesures voire au confinement de la population comme aux Pays-Bas. Cette cinquième vague inquiète à plus d’un titre et pourrait freiner les velléités acheteuses en cette fin d’année même en cas de recul plus prononcé des indices. Elle a presque occulté la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine dont le biais plus restrictif a finalement rassuré les investisseurs. En effet, cette dernière a annoncé une accélération de la réduction de ses rachats d’actifs et trois hausses de taux en 2022 et autant en 2023 afin de contrer l’inflation plus persistante qu’anticipée. De son côté, la BCE a confirmé la suspension du PEPP (programme d’urgence pandémique) au mois de mars et le doublement à partir du second trimestre 2022 des achats d’actifs mensuels à 40 milliards d’euros dans la cadre de l’APP, le programme classique. Dans ce contexte plus mouvementé, le S&P500 et le Nasdaq affichent des replis hebdomadaires de 2 et 3% respectivement alors qu’en Europe, la tendance est moins marquée avec un EuroStoxx 50 et un CAC 40 en baisse de seulement 0,9%. L’écart s’explique principalement par la composante technologique, plus sensible et défavorisée par l’orientation haussière des taux d’intérêt mais également par le secteur énergétique en proie aux révisions à la baisse des rythmes de croissance à court terme qui ont pesé sur les prix du pétrole. Si l’horizon à court terme s’est obscurcit sur le front sanitaire, l’environnement économique et les conditions de financement demeurent toujours favorables. Par conséquent les regains de volatilité doivent être considérés comme des opportunités pour renforcer le poids des actions dans les portefeuilles…

Michel Douin
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