La chronique boursière

Le bilan hebdomadaire est plus que positif et ce malgré des tensions persistantes sur le front commercial et politique. En effet, si les protagonistes chinois et américains jouent l’apaisement, du moins en apparence, l’entrée en vigueur de droits de douane majorés est effective depuis le 1^er septembre et concernent respectivement 75 milliards de dollars d’importations américaines et 125 milliards de dollars d’importations chinoises. Cela se traduit au niveau microéconomique par une relative prudence des entreprises dans leurs perspectives de croissance relayées notamment lors des publications du deuxième trimestre. Le Brexit est également source d’incertitude d’autant plus avec la décision controversée de Boris Johnson de suspendre le Parlement pendant cinq semaines. La possibilité d’un No Deal le 31 octobre prochain prend de l’épaisseur et ses opposants disposent désormais d’une marge de manœuvre limitée. A noter également la poussée de l’extrême droite en Allemagne lors des élections régionales ce week-end. En revanche, l’Italie semble sortir de la crise avec la formation envisagée d’une nouvelle coalition entre le Mouvement Cinq Etoiles et le Parti Démocrate annonciatrice de la création d’un nouveau gouvernement. Sur le plan économique enfin, les récentes statistiques des deux côtés de l’Atlantique confirment le ralentissement de la croissance. Le PIB américain du deuxième trimestre a été révisé à 2,1% en rythme annualisé au lieu de 2% et l’indice IFO est ressorti à 94,3 points en août, soit son plus bas niveau depuis près de 7 ans. Et pourtant, les indices mondiaux se sont bien comportés avec un CAC 40 qui rebondit de 2,9% sur la semaine, clôturant le mois d’août sur une bonne note grâce à réaffirmation d’une politique monétaire très accommodante menée par les Banques centrales européenne et américaine. Cette semaine, nous prendrons connaissance du rapport sur l’emploi américain, du Livre beige de la Réserve fédérale et du PIB du deuxième trimestre de la zone euro.