La chronique boursière

21/09/2020

Beaucoup de frilosité…

La volatilité sur les valeurs technologiques américaines depuis deux semaines ne donne pas un bon signal à la veille des élections présidentielles américaines jugées à haut risque. Considérées comme quasiment immunes au risque, leur parcours récent traduit la frilosité des investisseurs contrariés ces derniers jours par plusieurs facteurs dont 1/ le message mitigé de la Réserve fédérale américaine lors de sa réunion monétaire qui a certes indiqué que les taux d’intérêt resteraient bas longtemps mais a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2021 et 2022, 2/ la recrudescence des cas d’infections au Covid-19 notamment en Europe et l’étude d’un reconfinement en Angleterre par le gouvernement britannique, 3/ l’incertitude sur le plan de soutien américain toujours en discussions au Congrès et 4/ le risque géopolitique avec les tensions toujours vives entre la Chine et les Etats-Unis. Ce sentiment est renforcé par les faibles volumes de transactions constatés sur les principales places boursières qui affichent des replis hebdomadaires de l’ordre de 1%.

Sur le front des valeurs, l’administration Trump a décidé d’interdire le téléchargement des applications chinoises TikTok et WeChat mais un juge américain a annulé l’ordre concernant WeChat qui appartient au groupe Tencent. Parallèlement, elle a donné son accord pour le partenariat entre TikTok, Oracle et Walmart en vue de la reprise des activités américaines du réseau social chinois mais Pékin ne s’est pas encore prononcé. En Europe, les manœuvres de rapprochement se poursuivent avec CaixaBank et Bankia mais aussi Euronext et Borsa Italiana. A noter le fort recul d’Unibail-Rodamco-Westfield, pénalisé par l’annonce d’un grand plan de refinancement. L’euro-dollar se stabilise au-dessus de 1,18 tout comme l’or qui cote autour de 1 950 dollars l’once alors que le baril de Brent clôture au-dessus des 43 dollars.

Cette semaine, nous prendrons connaissance aux Etats-Unis de l’indice d’activité de la Fed de Chicago et des PMI manufacturier et des services ainsi que des chiffres des ventes de logements neufs, des commandes de biens durables et des demandes hebdomadaires d’allocations chômage.

Michel Douin
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