La chronique boursière

17/12/2018

Une semaine en trompe l’œil…

Les indices européens clôturent sur un léger gain hebdomadaire avec un Stoxx 600 qui s’apprécie de 0,51% et un CAC 40 de 0,83% soutenus par des éléments de court terme jugés positifs tels que 1/ le reflux des tensions entre les Etats-Unis et la Chine sur le volet commercial, 2/ le vote de défiance à l’égard de Theresa May qui s’est soldé par un échec pour ses opposants évitant ainsi une crise politique au pays et 3/ la poursuite du dialogue plutôt constructif entre la Commission européenne et l’Italie sur le projet de budget 2019. Pour autant, c’est bien le sentiment de crainte qui prédomine chez les investisseurs. En effet, le ralentissement de la croissance et l’arrêt des politiques monétaires accommodantes apparaissent comme un réel frein pour les acheteurs de moyen et long terme malgré des cours devenus attractifs sur certaines actions. Les dernières publications économiques négatives notamment en Chine et en Europe illustrent le risque d’un début de fin de cycle concernant la croissance. La BCE, outre l’arrêt effectif de ses rachats d’actifs, a d’ailleurs révisé à la baisse ses estimations économiques pour la zone euro alors que le rythme de croissance des ventes au détail du mois de novembre et de la production industrielle en Chine a ralenti. Les chiffres sur l’inflation sont également en repli aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. En outre, les prix du pétrole poursuivent leur dégringolade sur fond de doutes sur la capacité des membres de l’OPEP et de ses alliés à réduire suffisamment leur production pour mieux équilibrer le marché. Dans ce climat plus anxiogène, nous suivrons avec attention cette semaine les annonces de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, de la Banque du Japon et de la Banque d’Angleterre et surveillerons les chiffres du marché immobilier américain.

Michel Douin
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