La chronique boursière

18/06/2018

La BCE trace la route…

Les marchés actions internationaux clôturent la semaine en ordre dispersé, les indices européens affichant dans l’ensemble de meilleures performances avec un CAC 40 qui s’apprécie de près de 1%. Après l’échec du G7 et la rencontre avec Kim Jong-un sans grand enseignement si ce n’est la promesse d’une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne, Donald Trump a mis une de ses menaces à exécution en annonçant des droits de douane de 25% sur 50 milliards d’importations chinoises faisant monter d’un cran les tensions commerciales entre les deux pays, la Chine s’engageant à prendre des mesures de rétorsion. Ce contexte peu porteur a été largement contrebalancé par l’actualité des Banques centrales et notamment celle de la BCE qui a rassuré sur le calendrier de remontée des taux. En effet, Mario Draghi maintient les taux d’intérêt à 0% au moins jusqu’à l’été 2019 et prévoit d’arrêter le programme d’achats d’actifs d’ici la fin de l’année avec comme attendu le passage à 15 milliards d’euros à partir du mois de septembre au lieu de 30 milliards actuellement. Ces perspectives accommodantes ont engendré une détente des rendements obligataires en Europe et profité au dollar qui cote en dessous de 1,17 pour un euro. Un peu plus tôt l’Italie, par la voix de son nouveau ministre des Finances, avait indiqué le maintien de l’engagement du pays envers l’euro. De son côté, la Réserve fédérale américaine a bien relevé d’un quart de point ses taux directeurs qui se situent désormais dans une fourchette de 1,75 à 2%, mais a quelque peu surpris en prévoyant encore deux nouvelles hausses en 2018 au lieu d’une et trois en 2019. Enfin le baril de brent a fortement baissé à 73,37 dollars en raison des craintes sur les relations commerciales sino-américaines alors que l’OPEP doit entamer prochainement les discussions sur l’opportunité d’augmenter sa production.

Cette semaine, nous serons attentifs à la réunion monétaire de la Banque d’Angleterre et surveillerons les chiffres de l’immobilier américain et des PMI en zone euro.

Michel Douin
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